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Libération

A Auckland, le XV français essuie un raffut en Blacks

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Dépassés samedi (37-17) par les Néo-Zélandais, les Bleus devront se méfier des Tonga samedi.
publié le 26 septembre 2011 à 0h00

Eux sont repartis de l'Eden Park beaucoup moins énervés qu'ils y étaient arrivés. Tous ces supporteurs attifés de bleu-blanc-rouge, béret, baguette, poulet, perruque de mousquetaires de petite surface et autres attributs de Superdupont. Un exhibitionnisme burlesque animé par le seul espoir d'une éphémère gloriole sur l'écran géant. Il n'a fallu que dix minutes aux Blacks pour comprendre que le french flair relevait de la même mythologie rancie que les p'tites femmes de Paris, le beaujolais nouveau et l'esprit des lumières dans la démocratie, même participative, de Ségolène Chabichou.

Seuls Louis Picamoles, furieux d'avoir été renvoyé sur le banc à la mi-temps, et surtout Marc Lièvremont, le sélectionneur français, jouaient des claquettes avec les dents au coup de sifflet final. On se demande encore pourquoi. Le troisième ligne avait au mieux creusé une tranchée à planter des thuyas, au pire pris deux déferlantes confirmant sa réputation d'homme canon qui tient souvent du boulet. Le coach, poli du bout des lèvres avec une journaliste kiwi qui l'interrogeait sur sa satisfaction d'avoir perdu pour n'affronter que des équipes européennes à partir des quarts de finale, s'est carrément essuyé les pieds sur le paillasson de la politesse face à une question benête. «Avez-vous l'impression de diriger une équipe susceptible de remporter la Coupe ?» Réponse : «Tu m'emmerdes !»

Le terrain aura au moins démontré qu’il possède deux équipes, l’entrée en seconde mi-