Rod Fanni à nouveau exclu, 2 points cédés dans les arrêts de jeu : en concédant le nul (1-1) samedi à Valenciennes, Marseille a certes fait preuve de courage à 10 contre 11 mais ne s’est pas rassuré avant son match de Ligue des champions contre Dortmund, mercredi au Vélodrome. Et, surtout, s’est éloigné un peu plus de la tête d’une Ligue où s’ancrent solidement le Paris-SG et Lyon, vainqueurs respectivement à Montpellier (3-0) et face à Bordeaux (3-1) et coleaders après huit journées en attendant le résultat de Rennes, qui pouvait revenir à leur hauteur en cas de succès contre Saint-Etienne hier soir (résultat non parvenu).

A Lyon, la réussite présente le double visage du milieu gauche, Michel Bastos, et de l'avant-centre, Bafétimbi Gomis. La séquence centre du premier-reprise du second au 6 mètres devient le running goal lyonnais de ce début de saison. Quatre fois qu'ils font le coup. Sûr que les défenseurs croates du Dinamo Zagreb, qui visite Lyon demain soir en Ligue des champions, se sont infusés des séquences vidéo des duettistes, dont l'entraîneur lyonnais, avec une maîtrise avérée de la litote, constate : «Bastos-Gomis, c'est une relation technique qui fonctionne très bien.» Ses deux buts contre des Bordelais d'une pathétique indigence - Bastos s'est chargé du troisième - installent Gomis à la tête du classement des buteurs (6 réalisations) et sur le marchepied du wagon bleu à quatre jours de l'annonce par Laurent Blanc de la liste des joueurs retenus pour les