Disputer la plus prestigieuse des compétitions européennes et lutter pour la reconnaissance de ses performances, c'est la situation paradoxale d'Elise Bussaglia et de ses coéquipières du Paris Saint-Germain, section féminine, qui entament ce mercredi soir leur première campagne en Ligue des champions du côté de Dublin contre le Peamount United.
«Quand j'ai quelques filles qui travaillent le mercredi, toute la journée, et sont obligées de jouer le soir, on ne peut pas s'attendre à une grosse performance. C'est compliqué. Donc il faut que l'on arrive à une professionnalisation pour satisfaire aux exigences du haut niveau», plaide Camille Vaz, entraineur du Paris-SG. Elise Bussaglia, internationale, abonde: «La première chose à changer chez nous serait notre statut pour passer professionnelles». En effet, celle qui a envoyé la France en demi-finale lors de la dernière Coupe du monde a longtemps dû jongler entre sa passion, le PSG, et son emploi à temps plein d'enseignante.
«Jusqu'à cette année, je devais être à l'école de 8h30 à 16h30 plus les heures de réunions. et je filais m'entraîner ensuite. Je n'avais pas le choix. J'avais donc quatre jours à donner à l'Education nationale, plus les heures de réunion,... Il y a des jours où j'arrivais à l'entraînement exténuée. Ce n'est pas évident d'allier les deux. Lorsque les parents d'élèves ont découvert que je jouais au haut niveau, ils trouvaient cela incroyable», confie la joueuse qui, à 25 ans,