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Libération

A Rotterdam, gare aux casseurs d’ambiance

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publié le 30 septembre 2011 à 0h00

Ahmed Aboutaleb, le maire travailliste de Rotterdam, a menacé de diffuser sur les écrans publicitaires de sa ville les photos de hooligans recherchés par la police, après un incident survenu dans la nuit du 17 au 18 septembre. Un groupe d’une cinquantaine de supporteurs a tout cassé sur son passage dans un immeuble de bureaux, en allant «chercher» Eric Gudde, le directeur du Feyenoord, au siège du club de football de Rotterdam.

Eric Gudde, en poste depuis 2007, est contesté depuis plusieurs mois. Des supporteurs réclament sa démission en raison des difficultés financières du Feyenoord et de ses mauvais résultats. Depuis 1999, ce grand rival de l'Ajax d'Amsterdam et du PSV Eindhoven n'a remporté aucun championnat des Pays-Bas. La saison dernière, le club a même terminé 10e sur 18.

Lors de la descente des supporteurs sur le siège du Feyenoord, des policiers ont dû dégainer leurs armes - un fait considéré comme très sérieux, en soi, aux Pays-Bas. Onze personnes ont été interpellées, et cinq autres ont pris la fuite. La perspective de voir leur portrait affiché partout dans la ville s’ils ne s’étaient pas rendus avant la date butoir du 24 septembre n’a pas eu tous les effets escomptés sur les hooligans. Ils sont trois à s’être livrés à la police. Deux des casseurs courent toujours.

Il faut dire que la menace de placardage des portraits n’a pas été mise en œuvre… La raison ? Les vifs débats qu’elle a provoqués au conseil municipal de Rotterdam. Les élus du Parti libéral o