On peut voir un certain lyrisme dans la trajectoire des Bleus post-Knysna, c’est-à-dire sous la mandature du sélectionneur Laurent Blanc, qui prendra un premier grand virage - un point devrait suffire à les qualifier pour l’Euro 2012 - le 11 octobre à Saint-Denis contre une équipe bosniaque que tout le monde s’accorde à sentir dangereuse.

Blanc a donné hier la liste des 24 joueurs partant pour la Bosnie, mais aussi pour le match face à l’Albanie dans une semaine au Stade de France. Et il n’a touché à rien : le Lyonnais Bafétimbi Gomis en pleine bourre (6 buts en 8 matchs de Ligue 1) à la place du Parisien Guillaume Hoarau blessé, mais à part ça, tous ceux qui se sont traînés il y a un mois en Albanie (chiche victoire 2-1) et en Roumanie (triste nul 0-0) seront encore de la revue. Les Franck Ribéry, Younès Kaboul, Samir Nasri… ont souffert ? Ils souffriront encore.

Lapidaire. «On ne bouleverse rien aussi près de la fin des éliminatoires, a détaillé le sélectionneur. Aujourd'hui, disons que j'ai un noyau, même si ça ne fait pas beaucoup plus. Il y a quelques noms indiscutables [disons quatre : Hugo Lloris, Eric Abidal, Yann M'Vila et Karim Benzema, ndlr]. En gros, on connaît les joueurs et on connaît aussi les hommes.» Parfois, l'homme est d'ailleurs à ses yeux plus performant que le joueur. «Je sais ce qu'Alou Diarra [à la rue avec les Bleus comme avec l'OM depuis huit mois, ndlr] est capable d'apporter dans un groupe. So