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Samoa, Tonga et Fidji en zone kiwie

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Rugby . Virée dans la banlieue d’Auckland, au sein des minorités du Pacifique qui font aussi la Nouvelle-Zélande.
publié le 1er octobre 2011 à 0h00

«T'en es sorti vivant ? Tu ne t'es pas fait braquer ?» Non. Qu'un petit Blanc s'aventure dans le quartier polynésien du sud d'Auckland relève pour le Kiwi moyen de l'inconscience absolue. Ici comme ailleurs, la peur de l'autre naît de l'ignorance. Car ce fut une promenade ensoleillée entre les étals de taro, kumara ou bananes vertes et les boutiques au dernier chic. Dans un pays où traverser hors des passages piétons choque l'allogène, l'exubérance klaxonneuse et patriote des gens du Pacifique, leur tendance à échanger sans rancune quelques bourres-pif le samedi soir à trois grammes dans chaque poche, fait passer le quartier d'Otahuhu pour un parking marseillais. Après d'interminables friches industrielles, on découvre des rues loin de respirer l'aisance des autres banlieues pavillonnaires, mais sans afficher une désolante misère.

Savea Sano Malifa, rédacteur en chef des quotidiens Samoa Observer et Maori Voice ainsi que de l'hebdoNew Zealand Pacific, reconnaît que les «gens originaires des îles du Pacifique effectuent souvent les tâches les plus pénibles. Ils travaillent dans le nettoyage industriel, le bâtiment ou les restaurants, ce qui leur ouvre droit à une couverture sociale. Tout doucement, grâce à l'école gratuite, les enfants grimpent dans l'échelle sociale». Le taux de chômage chez les «Iliens» reste cependant supérieur à la moyenne nationale.

«Bon côté». L'anglais et la religion protestante (méthodiste) c