Cinq jours à attendre pour savoir si sous Marc Lièvremont perce un nouveau Galilée. Après la pitoyable défaite face aux Tonga (14-19), un dictateur caucasien ivre ou un émir légèrement simplet parieraient peut-être leur tirelire sur une victoire française samedi en quart de finale de la Coupe du monde contre les Anglais. A l’issue du match, le sélectionneur tricolore se montrait lui-même assez réticent à engager un billet sur les chances de ses hommes.
En définitive, les sorties du coach envers les médias («Tu m'emmerdes», «Ceux qui ne sont pas contents peuvent prendre la porte») relevaient avant l'heure de l'aveu d'impuissance. Lui, mieux que les observateurs extérieurs, connaissait le degré de délitement du groupe. L'affrontement entre des Tongiens sous pression, vaillants jusqu'au sacrifice et des Français transfusés au sang de navet a donc abouti samedi à un naufrage collectif. Jusqu'à la 50e minute, on crut les Bleus capables de renverser la vapeur par des pénalités. Sauf que les fautes tongiennes ne vinrent pas. Marquer des essais ? Autour d'un Parra transparent, la balle voyageait jusqu'à l'aile (quand ce n'était pas dans le vide) comme un ballot de linge sale. Ce fut même un comble de voir le Tonga marquer «à la française d'autrefois» avec coup de pied dans l'angle et ballon aplati par Hufanga, joueur de Fédérale 3 à Bergerac ! Au final, l'essai de Clerc à la dernière seconde maquille gentiment le score car l'addition aurait pu sacrément g