Opposer Marc Lièvremont
(photo ci-dessus)
à Martin Johnson
(photo ci-contre)
serait aisé. D’un côté, un ancien joueur de devoir devenu sélectionneur par défaut. De l’autre, un des meilleurs deuxième-lignes de l’histoire, fait commandeur de l’Empire britannique après avoir mené le XV anglais au titre mondial en 2003, et qui espère récidiver en tant que coach. Sauf que le CV le plus impressionnant n’assure pas forcément la tranquillité. Au final, les deux bruns ténébreux qui joueront leur Coupe du monde, samedi à l’Eden Park, ont plus de points communs qu’il n’y paraît.
Leurs parcours
Marc Lièvremont, le Catalan né en garnison à Dakar dans une famille catholique aux racines lorraines et franc-comtoises. Martin Johnson, le gars des Midlands élevé dans la grande banlieue de Birmingham. Voici deux hommes d'une même génération, celle qui a connu les dernières années du rugby de papa, où les enveloppes circulaient pour défrayer les joueurs : «Le jour où on m'a filé 500 francs, mon premier salaire en équipe première, je n'en revenais pas qu'on puisse me payer pour exercer ma passion», témoignait Marc Lièvremont dans le Parisien. Les deux ont appris sur le tas le professionnalisme, ses agents, ses contrats, sa presse.
«Jonno» a 41 ans : après un passage en Nouvelle-Zélande, il est l’homme d’un seul club, les Tigres de Leicester, avec qui il marche sur l’Angleterre et l’Europe (cinq titres de champion et deux H-Cup). Av