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Libération

Les Néo-Zélandais fâchés avec le jeu de «POM»

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publié le 8 octobre 2011 à 0h00

En dépit du rugby de cochon qu'ils proposent depuis le début du Mondial, les Bleus pouvaient compter sur le soutien des Néo-Zélandais, samedi lors de leur quart de finale contre les Anglais. «English» n'existe pas dans le glossaire du rugby néo-zélandais. L'unique synonyme demeure «POM», surnom moqueur et rancunier puisé dans les livres d'histoire. Parce que les bannis expédiés par bateau pour peupler… l'Australie, débarquaient vêtus d'une combinaison frappée de la mention «Prisonner of his Majesty».

Président du Marist North Harbour Rugby & Sports Club, le très catholique Peter Dolan résume un ressentiment toujours intact : «Ils sont arrogants et se croient encore au temps des colonies. Le pire d'entre eux, Will Carling [capitaine du XV de la Rose au milieu des années 90, ndlr], faisait taper toutes les pénalités afin de limiter le score. Il savait son équipe incapable de nous marquer un essai ! Et puis, les Anglais effectuent un tour d'honneur même après une défaite… Lorsque nous allons en tournée chez eux, les journalistes ne disent jamais All Blacks, mais Néo-Zélandais. En plus, à la douane, nous devons prendre la file des "Etrangers". Ils ont oublié que 2 200 des nôtres sont morts pendant la guerre dans des avions de la Royal Air Force.»

«Ennuyeux.» L'adjectif, encore utilisé par la presse cette semaine, tourne en boucle pour qualifier le jeu anglais, incarnation ici du pire de l'hémisphère Nord, avec des sorties de balle extrêmement lentes et d