Ils ont les gueules burinées, les petits bourrelets bien visibles sous le maillot, et les yeux humides au moment des hymnes. Mario Ledesma, Rodrigo Roncero, Martin Scelzo ou encore Felipe Contepomi, pour ne citer qu'eux, ont probablement vécu leurs derniers instants en Coupe du monde, dimanche à l'Eden Park. Une ultime représentation face à la meilleure équipe du monde, que rêver de mieux comme départ ? En dix ans de carrière, ces types ont installé les Pumas parmi les meilleurs. «Nous les vieux, on voulait laisser l'Argentine à sa place, dans le premier tiers mondial. C'était une mission importante», expliquait vendredi «Super Mario», l'ex-talonneur clermontois, qui raccroche les crampons ce dimanche.
L'an prochain, l'équipe sud-américaine aura enfin la place qu'elle mérite. Elle rejoindra une nouvelle compétition, les Four Nations, avec la Nouvelle-Zélande, l'Australie et l'Afrique du Sud. Une assurance de se frotter régulièrement à la crème du rugby et de faire progresser le niveau du XV national. Longtemps amateur et réservé aux fils de bonnes familles, le rugby argentin entre peu à peu dans le professionnalisme. Les «vieux» auront fait le pont entre ces deux mondes. Après le Mondial, Rodriguo Roncero, dentiste de formation, continuera de faire les beaux jours du Stade Français. Felipe Contepomi, le capitaine au charmant petit accent dublinois et chirurgien de métier, ira lui aussi balader sa classe et son crâne chauve dans la capitale
de notre envoyé spécial
Les «vieux» Pumas disent adios à la Coupe du monde
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publié le 9 octobre 2011 à 11h07
(mis à jour le 9 octobre 2011 à 22h07)
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