Comment dit-on «regrets éternels» en gallois ? Les joueurs de Warren Gatland ont laissé filer une finale de Coupe du monde qui leur tendait les bras. Ils laissent leur place à des Français qui ont donné l'impression de ne jamais vouloir s'en saisir, proposant une bouillie de rugby pendant 80 minutes. Mais la victoire est là. Un score à l'ancienne, 9-8, à l'issue de la «demi-finale la plus vilaine du Mondial», selon les mots de Marc Lièvremont. Ses hommes, sifflés par une partie du public de l'Eden Park d'Auckland à leur sortie du terrain, s'en fichent. Ils joueront dans huit jours contre le vainqueur du match Nouvelle-Zélande/Australie.
Ce sera la troisième finale des Bleus en Coupe du monde. Sûrement celle qui verra la plus faible équipe tricolore. Ces joueurs sont loin d'être les meilleurs du monde, ils étaient assurément moins bons que leurs adversaires du soir, mais ils ont su, depuis leur défaite contre Tonga, s'accocher. Au courage. Leur défense acharnée dans les derniers instants du match contre Galles, après plus de vingt temps de jeu, les définit au moins autant que leurs chandelles à répétition et la pauvreté de leur jeu d'attaque.
Côte gallois, la nuit risque d'être longue et triste. «A chaque fois qu'on pense avoir franchi le pas vers une nouvelle ère de solidité, quelque chose de catastrophique arrive», nous
de notre envoyé spécial
Les Bleus arrachent leur finale
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Les Français fêtent leur victoire contre Galles (9-8) (REUTERS)
publié le 15 octobre 2011 à 12h00
(mis à jour le 15 octobre 2011 à 22h56)
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