Avec Jo Maso, il est l’un des rares éléments de continuité dans l’histoire récente du XV de France. Malgré les essais en tous genres, David Ellis, un petit anglais moustachu de 54 ans, est le deus ex machina de la défense française depuis 2000. Flanqué de son fils, il se balade dans les couloirs du Crowne Plaza Hotel d’Auckland, éclaire les journalistes anglophones sur cette équipe tricolore si incompréhensible et parle de sa passion : construire un rideau bleu hermétique.
Mobilité. L'ancien mineur et international treiziste anglais est peut-être la personne qui définit le mieux le style de l'équipe de France depuis dix ans. A savoir : une équipe guère imaginative en attaque, mais qui se repose sur une défense de fer, avec quelques trous d'air, basée sur la mobilité de ses joueurs : «On a toujours gardé les mêmes principes d'organisation. Contrairement à l'Afrique du Sud par exemple, nous n'avons pas des joueurs massifs physiquement. Nous avons des gars athlétiques qui peuvent se déplacer énormément.» Dernière illustration : les 26 phases de jeu imposées par les Gallois dans les derniers instants de la demi-finale. Sans résultat. La faute à un mur français ultradiscipliné.
Seul survivant de l'ère Laporte, David Ellis a été conservé dans le staff tricolore à la demande de Marc Lièvremont. Sa mission était pourtant compliquée : «Il m'a fallu m'adapter. Le nouveau staff avait une nouvelle philosophie. Des cadres de l'équipe, comme Betsen ou Ibanez, a