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Libération
Récit

XV de France : une finale au bout amer

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Survoltés dès le haka et brillants sur le pré, les Bleus n’ont pu empêcher les favoris néo-zélandais de remporter leur deuxième Coupe du monde, 8-7, hier, à Auckland.
publié le 24 octobre 2011 à 0h00

Ainsi donc se termine l'épopée des «XV salopards». Ces Bleus inconstants, irritants jusque-là, laissent finalement derrière eux le goût âcre d'un vin qui aurait pu être un grand cru mais finit en vinaigre. L'équipe de France a joué son meilleur match depuis belle lurette sur la pelouse de l'Eden Park. Elle a sorti la rencontre d'anthologie réclamée par son entraîneur et ses supporteurs. Sauf que cette fois, elle n'a pas gagné. Le centre Maxime Mermoz a résumé l'affaire de manière simplissime après la rencontre : «On sait que les Blacks sont bons, on sait qu'on peut être bons. Mais c'est un peu embêtant de parler dans le vent avant le match. Ce qui devient évident, c'est ce qu'on fait sur le terrain.»

Pendant longtemps lors de ce Mondial, les hommes de Lièvremont n'ont pas fait grand-chose de correct sur le pré. Par manque d'engagement, mais aussi par timidité : «Tout le monde a voulu être un bon élève, sauf qu'on n'était pas assez entiers entre nous», juge Mermoz. «On a le sentiment de s'être redécouverts après le match contre Tonga. Dans l'état d'esprit, on a découvert des mecs, une équipe, un groupe», complète le pilier Fabien Barcella. Fini les 15 joueurs timorés qui flippèrent pendant soixante minutes à l'idée de gagner une demi-finale contre 14 Gallois.

«tackling machine». Dès le haka, les Bleus ont décidé de marquer leur territoire. Face au Kapa o Pango mené par Piri Weepu, ils se positionnent en V (la lettre de la vic