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Portrait

Jour de gloire pour Narain Karthikeyan

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porte-drapeau . Il sera le seul participant local.
publié le 28 octobre 2011 à 0h00

Moins charismatique que son compatriote Karun Chandhok, et même extrêmement effacé et à peine plus convaincant que lui au volant, Narain Karthikeyan aura en revanche l'honneur d'être le seul pilote indien en course ce week-end. Il en dit : «Ce devrait être pour moi une expérience surréaliste.»

Le monde de la Formule 1 est d'accord. Karthikeyan est un peu là par hasard. Simple remplaçant dans la poussive écurie HRT, il doit le fait de conduire une monoplace sur le circuit de Buddh à la sollicitude de son coéquipier Vitantonio Liuzzi, qui lui cède la place le temps de son Grand Prix national. Voilà qui a valu à Liuzzi les remerciements du boss d'HRT, Kevin Colles, «pour son approche et son attitude professionnelle». Déjà âgé de 34 ans, Karthikeyan est arrivé en F1 en 2005 dans l'écurie Jordan, pour laquelle il disputera tous les Grand Prix cette année-là. Le bonhomme savait se montrer rapide sur un tour, ce qui témoigne de son courage et d'une certaine adresse. Mais en Formule 1, il faut aller vite sur 300 kilomètres, et pas seulement sur un tour. Narain Karthikeyan a ensuite connu une éclipse de cinq années, loin des circuits de F1, une éclipse qui est d'ailleurs passée inaperçue.

Titulaire chez HRT en début de saison, le pilote indien a ensuite été mis sur la touche pour laisser la place à l'espoir australien Daniel Ricciardo. Un temps épaulé par le gigantesque conglomérat indien Tata, Narain Karthikeyan ne semble pas avoir aujourd'hui le soutien de grosses e