Bien sûr le décor était un peu de guingois, les coupures d’électricité récurrentes les premiers temps, les plaques de gazon posées à la hâte déjà en train de jaunir. En coulisses, le circuit de Buddh a offert pendant quatre jours le spectacle d’un immense chantier en cours de finition, perdu au milieu d’une plaine poussiéreuse. Mais le premier Grand Prix de F1 organisé en Inde et remporté dimanche par l’Allemand Sebastian Vettel (Red Bull-Renault) a bien été le formidable succès populaire espéré par ses promoteurs.
A part l’épreuve de Singapour, qui présente le double avantage de se dérouler en nocturne et en ville, l’épreuve indienne (située sur la commune de Greater Noida à 80 kilomètres de la capitale) a fait mieux que les dernières nouveautés du circuit : le GP de Chine disputé à Shanghai n’a pas trouvé son public ; celui de Corée du Sud est déjà en faillite et sur le point de disparaître du calendrier ; le rendez-vous turc n’a pas vu son contrat reconduit ; sans parler des Grand Prix de Bahreïn - annulé cette année pour des raisons politiques - et d’Abou Dhabi, qui n’intéressent que leurs promoteurs mais qui ne font pas recette auprès du public local.
Pauvreté. A New Delhi, malgré des tarifs aussi élevés qu'en Europe (de 35 à plus de 500 euros), près de 80 000 billets ont été vendus. Autre signe de l'engouement des décideurs locaux et des grandes firmes du pays, à l'occasion de la visite de la F1, plus de 3 000 places du Paddock Club, exploité (c'est le m