Les 35 bateaux au départ de cette 10e transat Jacques Vabre resteront donc encore quelques jours dans le bassin Paul-Vatine, après être sortis dimanche pour un «prologue» devant les côtes havraises : c'est la décision délicate prise hier matin par Jean Maurel, le directeur de course. «C'est une décision de marin qui prend en compte la présence des trois classes, a-t-il indiqué. Nous avons souhaité conserver l'homogénéité de la course.»
Casse-bateau. Depuis deux jours, tous les yeux étaient rivés sur des fichiers météo alarmants pour demain. Deux dépressions barrant tout l'Atlantique, de l'Espagne à l'Ecosse, allaient se succéder quarante-huit heures après le départ. «La deuxième est une véritable petite bombe et circule très rapidement, a expliqué hier Cyrille Duchêne, de Météo Consult. Elle est impossible à contourner ni par le sud ni par le nord, et les fichiers actuels notent des vents moyens de 45 nœuds (65 en rafale) et des vagues moyennes de 8 à 10 mètres.» Mais c'est surtout l'état de la mer à l'arrière du front qui a fait réfléchir tout le monde avec ses vagues déferlantes croisées, véritable casse-bateau. Les équipages de la Class 40 ont été les premiers à discuter d'un éventuel report samedi. Ces monocoques sont plus fragiles et l'expérience des engagés est très disparate. Par un vote à main levée, la classe décide tout de même de prendre le départ, quitte à aller s'abriter dans un port pour laisser pas