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Analyse

Un tour du monde très com il faut

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«Groupama 4», de Franck Cammas, sera le premier bateau français depuis 1993 à courir la très british Volvo Ocean Race.
publié le 5 novembre 2011 à 0h00

En voile, une course en cache souvent une autre. Pendant que les marins de la Jacques Vabre bravent la tempête vers le Costa Rica, 1 000 km plus au sud, sur la côte est de l'Espagne, la Volvo Ocean Race, course autour du monde avec escales et en équipages, s'apprête à quitter Alicante en direction du Cap, terme de la première étape de cette 11édition. Deux courses, deux ambiances. Comparés à l'organisation quasi militaire de la Volvo, les pontons du Havre ressemblaient plus à une kermesse.

Une course marketée

Les six monocoques Volvo Open 70 pieds (VOR 70) tanguent comme des bateaux fous arrimés à leur ponton. Sur le quai, les pavillons très colorés des sponsors : Camper, Telefonica, Abou Dhabi, Sanya, Puma, Groupama… Tout est siglé, canalisé, impeccablement rangé. Un étrange mélange de Grand Prix de Formule 1 et de Coupe de l’America, avec des monocoques - sans doute ce qui se fait de mieux aujourd’hui dans le monde marin - qui coûtent entre 5 et 10 millions d’euros. Quinze bateaux «legends» sont également présents pour témoigner de trente-sept ans d’histoire de la course, autrefois appelée Whitbread. Autour du bassin dominé par la citadelle de la ville, le flot des curieux traîne tard le soir dans la marina fermée. C’est une vraie petite ville, avec son école, mise en place pour accueillir les enfants de ceux qui travaillent sur cette épreuve itinérante. Car la Volvo Ocean Race est aussi une course où les familles suivent les étapes.

Pour Jon Bra