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Libération
Reportage

La moto pleure Marco Simoncelli

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Lors du Grand Prix d’Espagne, hier, un dernier hommage a été rendu au pilote tué en course.
publié le 7 novembre 2011 à 0h00

«On ne t'oubliera jamais, Marco.» Ce message est passé des dizaines de fois tout au long du week-end à l'occasion du dernier Grand Prix de la saison, le premier disputé sans Marco Simoncelli, tué en course le 23 octobre, en Malaisie. Tous ont célébré sa mémoire, de Stefan Bradl, le nouveau champion du monde Moto2 qui s'est présenté sur le podium avec une banderole lui dédiant son titre, à Loris Capirossi qui, pour disputer sa dernière course, avait changé le numéro 65 qu'il portait depuis vingt-deux ans par le 58 de Simoncelli.

Perruques. Malgré la pluie et le froid, de nombreux fans sont venus au circuit Ricardo Tormo près de Valence, en Espagne, pour rendre un dernier hommage au pilote de Coriano, étoile montante des circuits qui s'est éteinte au moment où tout prouvait que le MotoGP tenait enfin un nouveau personnage de caractère. Dans les allées du circuit, on croit apercevoir de temps à autre sa silhouette. Mêmes perruques frisées, même tee-shirt blanc avec un 58 rouge. Comme si les Espagnols avaient pour une fois laissé leur chauvinisme à la maison. Depuis jeudi, au pied de la tribune Est, un calicot de 30 m porte son numéro. Des centaines de fans ont fait la queue pour y inscrire quelques lignes. Certains ont apporté des fleurs. Chacun porte sa peine comme il peut, les yeux rougis. On rappelle la violence de l'accident et on se rassure comme on peut : «Il vaut peut-être mieux qu'il soit parti, dit Paco en se touchant la nuque. S'i