Plaqué par Rafael Nadal (forfait), trompé par Gaël Monfils (sorti dès son premier match), cocufié par Novak Djokovic (renonçant avant son quart), le public de Bercy espérait l’extase d’une finale qui devait sauver le tournoi, hier, entre le numéro 1 français du moment, Jo-Wilfried Tsonga, et l’éternel numéro 1 des amateurs du jeu, Roger Federer.
Il n'aura connu que les préliminaires overdosés en décibels d'un Sex Machine version techno à fond les basses et surchargés en jeux de lumière. La suite de l'après-midi fut moins usante pour les tympans car cette finale n'offrit que peu d'occasions aux spectateurs de prendre des tours dans l'excitation et le ravissement que pouvait laisser espérer l'affiche entre deux des joueurs les plus spectaculaires du circuit. Federer a plié l'affaire en deux sets - 6-1, 7-6 (7-3) - et à peine une heure et demie. Sans avoir à trop forcer son talent. Avec la tronche autant qu'avec le bras et les jambes, face à un Tsonga plombé par les fautes directes (27, presque également réparties entre coups droits et revers, contre 15 au Suisse pour 28 points gagnants) et infichu de convertir une seule de ses quatre balles de break : deux dans le premier jeu du match, une à 2-1 en sa faveur dans la deuxième manche, la dernière à 4-3, perdue sur un coup droit de mammouth sorti de peu.
«Normal». «Si je gagne le premier jeu, c'est autre chose. Quand j'arrive à l'accrocher dès le début, ça m'aide bien, commentera Tsonga. Il ét