Sebastian Vettel aurait-il dominé l’avant-dernier Grand Prix de la saison, hier à Abou Dhabi, comme il l’a si souvent fait cette année, sans son abandon prématuré dès les premiers mètres de course ? Cette question restera sans réponse, pour le plus grand plaisir du Britannique Lewis Hamilton, vainqueur sans histoire, qui s’est contenté de contrôler l’écart entre sa McLaren et la Ferrari de Fernando Alonso.
Comme à son habitude, Vettel s’était ménagé une confortable avance dès le premier virage et semblait filer vers un douzième succès cette année jusqu’à cette étrange crevaison suivie (ou précédée) d’une casse mécanique plus sérieuse au niveau de la suspension arrière de sa Red Bull-Renault, le contraignant à l’abandon une fois de retour à son stand. Le double champion du monde, très contrarié malgré une saison riche en succès, allait digérer son premier abandon de l’année en compagnie des techniciens de son équipe. Et peut-être apprécier le retour en forme d’Hamilton, un adversaire qu’il connaît depuis l’époque de la F3 et qu’il a vu sombrer cette saison pour des raisons extra-sportives (rupture sentimentale, management défaillant) mais aussi sportives, avec certaines erreurs indignes de son talent, des accrochages en série et des convocations à répétition chez les commissaires. Autant de mésaventures qui ont eu pour conséquence de voir l’ancien champion du monde perdre sa place naturelle de leader au sein de l’équipe McLaren où, sans faire de bruit, Jenson Button a vu sa co