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Libération
Portrait

Karim Benzema seul au centre

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Le taciturne attaquant du Real est devenu le cador des Bleus, avec qui il affronte la Belgique ce soir.
publié le 15 novembre 2011 à 0h00

Le futur du foot français est désormais son présent. Considéré pendant cinq ans - parfois contre vents et marées - comme l’enfant Jésus, Karim Benzema (23 ans) trône désormais seul ; unique pièce indispensable d’une sélection tricolore qui, quatre jours après avoir battu les Etats-Unis (1-0) à Saint-Denis, accueillera ce soir au même endroit l’équipe belge (1) en amical. Pour fêter ça, l’éternel taiseux est un peu plus présent dans les médias. On l’a par exemple entendu début septembre en petit comité dans le hall d’un hôtel albanais. Il s’est aussi longuement livré dans So Foot.

Il y a deux moments un peu tristes dans l'interview sortie il y a une semaine dans le mensuel : ceux où l'attaquant doit se faire préciser par son agent le nom de la série qu'il dit adorer («hyperviolent, le gangster qui part de rien et qui devient un bananier !») et l'année où il a pris en main le jeu de foot Fifa : «Je suis un bourreau, je prends tout le monde, le bananier, c'est mon surnom !» Disons qu'on revoit le bonhomme de 2008, quand il quittait l'Olympique lyonnais et s'ingéniait à montrer qu'il se foutait de tout : déréalisé, désinvolte, le genre à prendre celui qui passe pour son larbin. Thierry Henry a dit un jour de lui : «C'est le futur du football français. On a besoin de lui, qu'on le veuille ou non.»

Méfiance. Pour avoir une idée du contexte dans lequel Karim Benzema a grandi, il faut prendre les déclarations publiques de ce