Romain Grosjean a déjà goûté à la F1, en 2009, et ça ne s'était pas très bien passé. Le Franco-suisse - alors 3e pilote de l'écurie Renault - avait été appelé à remplacer Nelson Piquet Jr, remercié pour mauvais résultats par Flavio Briatore. Grosjean avait alors quitté le championnat de GP2 qu'il dominait pour aller se frotter sans le moindre complexe à un redoutable coéquipier, l'Espagnol Fernando Alonso.
Il faut dire que le jeune homme possède un talent inné et une vitesse de pointe assez étourdissante. Le problème de Grosjean, c’est qu’il en a toujours été persuadé. Aussi avait-il pris de haut ses nouveaux adversaires et le petit monde de la F1. Le courant n’était pas passé entre le débutant, un poil arrogant, et les techniciens de son équipe.
Huit Grand Prix et quelques accrochages plus tard, Grosjean avait été renvoyé à son job de banquier à Genève et une année 2010 morose faite de petits boulots d'intérimaire dans des catégories secondaires. A tel point que ce pur talent pouvait paraître perdu pour le sport auto. Alors il a tout repris à zéro avec le soutien de la structure Gravity Management - qui gère la carrière de plusieurs pilotes -, propriété de Genii Capital, également à la tête de l'écurie Lotus Renault. Cette année, le Franco-Suisse a dominé la catégorie GP2. Une fois le titre en poche, il s'est vu conforté à son poste de 3e pilote chez Lotus. Ce qui lui a valu de reprendre le volant d'une F1 dans le cadre d'un Grand Prix, vendre