Normalement, être soutenu par Red Bull lorsqu’on veut faire carrière en F1, c’est une assurance tous risques. Sauf que… pas tout à fait. Jean-Eric Vergne pourrait l’apprendre à ses dépens. Depuis 2008, le natif de Pontoise (Val-d’Oise) promène, et plutôt à haute vitesse, le fameux taureau rouge emblème du soda autrichien. Formule Renault, Formule 3 anglaise, World Series de Renault : Vergne a gagné partout où il était engagé. C’est d’ailleurs le minimum exigé pour rester membre de la filière Red Bull. Garçon discret, doté d’un joli mental et d’une condition physique en rapport avec les exigences des monoplaces modernes, Vergne a très vite obtenu la confiance de son principal sponsor. Il est ainsi devenu le pilote de l’ombre de l’écurie championne du monde, en se voyant confier des heures d’essais en simulateur dans l’usine anglaise de l’écurie.
A l’instar de ses trois camarades - ils sont tous les quatre des produits de la filière des jeunes pilotes aidés par la Fédération française du sport automobile - et bientôt adversaires, Vergne participe cette semaine, comme l’an dernier, aux essais organisés pour les jeunes pilotes à Abou Dhabi, dans le cockpit de la Red Bull du double champion du monde Sebastian Vettel. Vendredi, il avait roulé en essais libres chez Toro Rosso, la pépinière de l’équipe autrichienne.
Reste à lui trouver une place de titulaire en 2012. Problème : Red Bull (dont l’écurie «mère» a prolongé ses pilotes, Vettel et l’Australien Mark Webber) se retrouve avec