Un paradoxe : Jules Bianchi fait partie depuis plus d'un an de la Ferrari Drivers Academy, financée par la prestigieuse Scuderia, dont il est d'ailleurs pilote de réserve, mais des quatre Français prétendants à un baquet en F1, il n'est pas le mieux placé. Bianchi est, à 22 ans, le dernier représentant en date d'une famille qui a marqué le sport auto : son père, Mauro Bianchi, et son grand-oncle Lucien Bianchi s'étant illustrés dans différentes disciplines dans les années 60.
Petit prodige du karting, Jules fut présenté fin 2005 à Nicolas Todt, le fils du président de la Fédération internationale de l'automobile, manageur de pilotes à la recherche de talents prometteurs. Depuis, il a gravi tous les échelons du sport automobile en monoplace jusqu'au championnat de GP2. Une catégorie où il a manqué de réussite, ratant le titre de champion que son talent justifierait. A tel point que Jules Bianchi, en accord avec Nicolas Todt, ne veut plus entendre parler d'une saison supplémentaire en GP2 (sans parler du 1,5 million d'euros qu'il faut trouver pour la financer), où la possibilité de tomber sur la bonne écurie au bon moment est trop aléatoire. Lucide, il sait aussi qu'il n'intégrera pas directement l'équipe Ferrari, même en 2013 lorsque le baquet du Brésilien Felipe Massa sera libre. Aussi, Todt et Bianchi regardent vers une place de 3e pilote chez Force India, avec la possibilité de disputer les séances d'essais du vendredi matin. A Abou Dhabi, l'écurie Willi