Jamais avare d'une formule spectaculaire, le patron, haut en couleur, de la NBA (National Basketball Association), David Stern, a parlé d'un «hiver nucléaire», prédisant une possible «catastrophe» pour les semaines à venir. Depuis lundi en tout cas, la saison 2011-2012 du championnat de basket semble sérieusement compromise aux Etats-Unis. Après des mois de négociations au couteau, les discussions ont été rompues, et les joueurs ont décidé de déposer une «class action» (action collective) contre la ligue devant les tribunaux, réclamant des dommages et intérêts. Retour sur une crise qui s'éternise.
Quelle est l’origine du conflit ?
Tout a commencé le 1er juillet quand Stern et la NBA ont décidé d'imposer un «lock-out», c'est-à-dire un gel des contrats, afin de renégocier les accords salariaux entre les joueurs et les propriétaires des 30 franchises du championnat. La NBA venait de terminer la saison 2010 avec un déficit de 300 millions de dollars (222 millions d'euros) et 22 clubs endettés. Au centre des négociations : le partage des 4 milliards de dollars de revenus annuels de la NBA et la renégociation du plafonnement de la masse salariale des clubs. Pendant des semaines, les discussions entre le syndicat des joueurs et les patrons de la ligue ont été menées de réunions secrètes en conférences de presse spectaculaires. Avant que Stern ne lance un ultimatum la semaine dernière : il propose aux joueurs 50% des revenus de la NBA, co