Tous les joueurs s'en plaignent à des degrés divers : on raconte n'importe quoi sur leur sport, le volume d'inexactitudes colportées sur leur job étant à leur idée proportionnel à la multiplication des talk-shows portant sur le foot. Emissions dont ils sont, de fait, absents ; sauf dans certains cas (type Canal Football Club), où l'objectif du joueur semble être d'en dire le moins possible.
A ce sujet, on a souvent constaté la chose suivante : les joueurs internationaux ont la conviction absolue que c’est peine perdue de corriger les clichés ou semi-vérités qui circulent sur le monde du ballon rond ; certains - on pense notamment à Florent Malouda, William Gallas ou Patrice Evra - ayant lâché prise au fil du temps. Ce refus de prendre l’espace médiatique pour décrire (ce qui reviendrait à protéger) leur sport est dommageable, mais un footballeur est là pour jouer, pas pour tenir salon dans les médias en se faisant le prosélyte du jeu. On est cependant allé trouver quelques joueurs du Stade brestois 29, quinzième de Ligue 1 avant de recevoir le FC Sochaux-Montbéliard dimanche, en leur demandant la chose suivante : démonter une idée reçue, à choisir parmi celles qui circulent le plus fréquemment et touchent au domaine technique ou à la psychologie du joueur. Ils ne démentent ni ne confirment jamais tout à fait : ils nuancent. Et expriment le fait que le métier de joueur de foot tient tout entier dans ces nuances.
Photos Dominique Leroux
La 14e