Le Français Jo-Wilfried Tsonga a eu des frissons, hier à Londres, pour son entrée dans le second Masters de sa carrière face au Suisse Roger Federer. La solennité de l’instant ? Non. Le fait de croiser la raquette contre celui que l’histoire retiendra comme le meilleur joueur de tennis de tous les temps ? Non plus, et d’ailleurs, ça faisait deux fois en une semaine que le Manceau se coltinait l’homme aux 16 titres du Grand Chelem. Pour deux défaites : en deux manches à Bercy ; 2-6, 6-2, 4-6 hier.
Alors pourquoi le frisson ? Parce que Tsonga a eu peur. De sombrer. «Au début du deuxième set, je me suis dit que si je ne jouais pas un petit peu mieux, j'allais être ridicule. J'ai essayé d'être un peu plus tonique. De frapper un peu plus fort. Du coup, Federer a été surpris.» Mais pas longtemps.
Fracassés. A moins que Tsonga n'ait éteint la lumière tout seul. «Au troisième set, je ne pensais plus trop au score [ce qui est bon signe, ndlr]. Mais ça s'est arrêté brutalement. Comme à Bercy. Ça m'énerve d'avoir refait deux fois le même match. Ça me rend fou. Maintenant, je n'ai plus trop le choix. Il faut que je gagne les deux matchs suivants pour me qualifier.» Et c'est là que ce Masters, compétition de grand prestige mais disputée en fin de saison par des joueurs au bout du rouleau, quand ce n'est pas complètement fracassés, devient à la fois passionnant et mystérieux. Car les deux autres joueurs à patrouiller dans le groupe B sont l'Espagn