Alberto Contador était hier à Lausanne. Pas pour s’oxygéner au bon air des alpages suisses, mais pour se défendre devant le Tribunal arbitral du sport (TAS) qui va étudier, quatre jours durant, le cas du triple vainqueur du Tour de France, contrôlé positif au clenbutérol lors d’une journée de repos sur la Grande Boucle 2010.
Ce qu’il risque
Outre son honneur, deux ans de suspension (sanction maximale selon le code mondial antidopage pour un premier contrôle positif), sa victoire dans le Tour 2010, celle dans le Tour d’Italie 2011 et quelques accessits dans des épreuves mineures. Plusieurs fois reportée pour permettre aux parties de polir leurs arguments, l’audience de l’Espagnol devant le TAS se déroulera jusqu’à jeudi, mais une décision n’est pas attendue avant janvier. (voir la vidéo).
Ce qu’il plaide
La dose infinitésimale de produit trouvée dans l’organisme d’Alberto Contador le 21 juillet 2010 (50 picogrammes, ce qui ne l’aurait même pas aidé à escalader un pont) et le fait qu’un autre prélèvement effectué la veille ne révélait pas la présence du clenbutérol, un produit vétérinaire utilisé à des fins dopantes pour ses vertus stimulantes et anabolisantes, serviront de poutre à la défense de l’Espagnol. Depuis que l’affaire a éclaté, il plaide la contamination accidentelle via un morceau de viande.
Si le TAS retient cette explication, scientifiquement pas extravagante, comme l’ont prouvé des affaires récentes dans des régions où l’usage du pro