A bientôt 40 ans, Rubens Barrichello ne se fait pas à l’idée que l’heure de la retraite sportive a sonnée et que le GP du Brésil, dimanche, ultime course de la saison, soit aussi la dernière de sa longue carrière. Barrichello s’accroche à son volant avec une énergie un peu désespérée. Il a sans doute raison puisque depuis 2007, année au cours de laquelle il n’avait pas marqué le moindre point, le Brésilien vit dans l’incertitude du lendemain mais se retrouve toujours au départ de la saison suivante.
Passion. C'est à l'issue du championnat 2008 que Barrichello s'était arrêté au plus près du grand vide. Au début de l'hiver, Honda avait décidé de jeter l'éponge avant que l'équipe ne soit rachetée par Ross Brawn avec qui Barrichello avait longuement travaillé chez Ferrari. Le Brésilien n'avait dû son salut qu'à son immense expérience. Avant d'être recruté l'année suivante, toujours au nom de son savoir-faire, par l'équipe Williams. Le Pauliste s'est donc offert trois années de rab inespéré, mais, cette fois, il semble avoir épuisé tous les recours.
Malgré un record de 325 GP à son compteur personnel (dont 322 départs), ses 68 podiums dont 11 victoires, Barrichello a peu de chance de disputer la vingtième saison qui lui tient tellement à cœur. Il clame pourtant que la passion est toujours là : «Je ne dirai au revoir à personne ce week-end. Je crois que je mérite de rester en F1. Je veux encore faire une autre année parce que c'est ce que j'aime. Je ne fais pas