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Libération
Récit

Federer : Masters en commandeur

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Le Suisse a remporté la dernière épreuve de l’année malgré la vaillance du Français Jo-Wilfried Tsonga.
publié le 28 novembre 2011 à 0h00

L'ancien champion de tennis Boris Becker (6 titres du Grand Chelem) a un jour résumé ainsi le problème que pose à ses adversaires le Français Jo-Wilfried Tsonga : «Il n'est pas le plus rapide, il n'est pas le plus talentueux non plus, mais il a de grosses couilles.» C'est peu dire qu'il en aura encore fait la preuve hier à Londres en finale du Masters, mais voilà : c'était le Suisse Roger Federer en face, qui a remporté en trois manches (6-3, 6-7 (6-8), 6-3) son sixième Masters, record absolu.

Corps étranger. Très à son aise tout du long, survolant par instant la partie, le Suisse aura pourtant longtemps donné l'impression de considérer son adversaire du jour comme on regarde un corps étranger, exotique. Tsonga n'a pas le tennis pour dominer Federer, c'est entendu. Mais le Manceau fait partie de ces joueurs à part qui frappent en proportion de l'importance du point qu'ils jouent, comme si l'enjeu l'excitait alors qu'il inhibe le commun des mortels.

Servant pour le match dès la fin du deuxième set à 5-3, Federer s’est ainsi pris une paire de pains que personne d’autre que Tsonga ne lui aurait mis dans les gencives à ce moment-là. Le Français a sauvé une balle de match dans la foulée sur un second service. Ce fut tout pour son œuvre du jour : assailli de partout sur son propre service, Tsonga (41 fautes directes contre 26 au Suisse) et son jeu de risque-tout ont fini par rendre gorge.

Non seulement on a l'impression qu'il ne pouvait pas plus, mais on dir