Mathieu Valbuena ne s'exprime plus publiquement depuis des mois. Cet homme obstiné n'a pas brisé cette ligne de conduite mardi soir, après son entrée sur la pelouse de Dortmund et ce but ébouriffant du 3-2 au bout du match qui renversa la table et offrit aux Phocéens une qualification pour les huitièmes de finale de la Ligue des champions. C'est donc son entraîneur, Didier Deschamps, qui a parlé pour tout le monde : «Ce n'est pas d'aujourd'hui que je le dis : Mathieu est très, très adroit dans tout ce qu'il fait devant le but. Il a vécu des moments compliqués. Il jouait moins. Je suis content pour lui, car ce n'est pas facile. Quand un joueur rentre, il doit avoir l'attitude que Mathieu a eue : montrer, apporter quelque chose de nouveau à l'équipe.» Une exégèse est utile : un discret besoin de dire qu'il l'avait écarté en connaissance de cause («ce n'est pas d'aujourd'hui que…»), un message perso («je suis content pour lui») avant la normalisation - il a fait ce qui est demandé à un remplaçant - du cas Valbuena, et puis basta. Les coachs n'aiment pas parler des cas particuliers.
Fidélité. Pourtant, dans le foot, on ne trouve que ça. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que celui du petit milieu de l'Olympique de Marseille saute aux yeux. Le meilleur passeur (7 passes décisives, pour 2 buts) de Ligue 1 cire le banc depuis des mois. Les esprits chagrins, qui pullulent dans le milieu, se sont demandé si l'indéfectible fid