En 2012, Romain Grosjean sera le deuxième pilote de l’écurie Lotus de F1, avec pour équipier l’ancien champion du monde finlandais Kimi Räikkönen (1). Grosjean se voit ainsi offrir une deuxième chance de faire ses preuves au plus haut niveau. Un privilège dont ce jeune Franco-Suisse, né à Genève il y a vingt-cinq ans, est tout à fait conscient. Il s’affirme déterminé à ne pas répéter les erreurs de sa première titularisation, en 2009. Cette année-là, à sept Grand Prix de la fin de saison, il avaitremplacé au pied levé le jeune Nelson Piquet Jr., remercié par Renault.
Evidence. Banquier à mi-temps et pilote en GP2, l'antichambre de la F1, dont il dominait le championnat, Grosjean avait pris cette promotion, au côté d'Alonso, comme une évidence en récompense de son talent. Il avait fait preuve d'une certaine arrogance à l'égard de ses nouveaux camarades. Sept Grand Prix plus tard, après n'avoir marqué aucun point, obtenu aucune place d'honneur et s'être accroché plus souvent qu'à son tour, le Franco-Suisse avait été éjecté du paddock aussi vite qu'il y avait été propulsé. Ce fut alors une entrée au purgatoire, avec obligation de tout reprendre à zéro. «Au début de cette traversée du désert, j'ai vraiment songé à tout arrêter», révélait Grosjean vendredi. Il a même songé à une reconversion comme cuistot, sa deuxième passion. «Mais très vite, l'amour de la course et du pilotage est revenu.»
En 2010 et 2011, Grosjean s’illustre dès qu’un volant lu