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Marcel Van Triest fait le beau temps de «Banque populaire V»

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Le routeur de Loïck Peyron, en avance sur le record dans le trophée Jules-Verne, détaille ses choix météo stratégiques.
publié le 10 décembre 2011 à 0h00

Marcel Van Triest, 47 ans, est le routeur du trimaran Banque populaire V engagé dans le trophée Jules-Verne. D'origine néerlandaise, ce spécialiste que tout le monde s'arrache, dort peu depuis que Loïck Peyron et son équipage ont franchi la ligne de départ il y a dix-sept jours. Vendredi, Banque populaire V naviguait à un peu plus de 21 nœuds avec des vents légèrement plus faibles, mais le trimaran géant comptait toujours 2 270 milles d'avance sur le temps de passage de Groupama 3 et Franck Cammas, détenteur du trophée depuis l'an dernier avec 48 jours, 7 heures et 44 minutes. Alors que Banque populaire V s'approche de la longitude du cap Leeuwin (au sud-ouest de l'Australie), Marcel Van Triest explique comment il intervient sur les choix stratégiques d'une telle course contre la montre.

Une quinzaine vertigineuse

«Au départ de Brest, j’avais la certitude de la position de l’anticyclone de Sainte-Hélène, à l’endroit précis où ils l’ont trouvé. Dans l’Atlantique, on ne pouvait pas tracer une route directe, il fallait circuler autour des systèmes météo pour faire la différence et cela s’est bien passé (30 nœuds de moyenne). En revanche, pour le pot au noir, cela s’est joué deux jours avant car il était impossible d’en savoir plus. C’est la seule fois depuis le départ que j’ai eu le bateau au téléphone car nous avions besoin de décider ensemble du point d’entrée. Finalement après l’Equateur tous les liens entre les différents s