Pointant à la 16e place de Ligue 1 avant de recevoir l'OGC Nice, dimanche, l'AJ Auxerre a vécu une semaine compliquée avec réunions entre joueurs et mise au vert dès jeudi. Un prétexte pour faire un point sur le foot français avec le président du club icaunais, Gérard Bourgoin (72 ans), qui, loin de ses fastes passés (soirées mondaines, amitié de Fidel Castro, faillite de son groupe agroalimentaire) mène discrètement la barque de l'AJA. De tous les présidents, il est le plus ancien dans le paysage de la L1.
Vous avez parlé du podium en août. Des regrets ?
Oui. Aujourd'hui, je me contenterais de finir dans les 9. En deçà, il faudra tirer les enseignements. J'ai cautionné les erreurs de recrutement [aucun nouveau joueur n'a joué dimanche dernier au Parc des princes, ndlr]. Je n'ai pas été bon. J'ai été trop vite. J'ai pris la présidence juste avant la fin du dernier exercice [le 24 mai]. J'ai eu deux semaines pour me décider. L'entraîneur, Laurent Fournier, a eu quarante-huit heures. Il nous a rejoints en juin, sans avoir la main sur le recrutement. Dans le foot, on anticipe, on ne bosse pas comme ça.
A propos de Laurent Fournier…
Si j’avais fait un portrait-robot du coach qu’il fallait à Auxerre, ça aurait été le sien. Un garçon très simple, franc, toujours au premier degré. Les mecs qui font du billard à trois bandes, je ne peux pas.
Vous avez râlé parce qu’Auxerre est l’une des trois équipes à ne jamais avoir été diffusée sur Canal + ou Orange…
(Il coupe)… car ça nous coûtera 3,5 millions d'euros [la part variable des droits télé au prorata de l'exposition sur les chaînes, ndlr] en fin de saison si ça continue comme ça,