«J'ai rencontré M. Philippon au centre de formation de Toulouse quand j'avais 17 ans. Avant lui, personne n'était parvenu à me mettre dans le coup. J'étais… [il cherche longuement ses mots] nonchalant ? On va dire ça. Pour me motiver avant un match, c'était toute une affaire. Ça ne marchait pas. J'avais mes responsabilités là-dessus, mais l'autre camp aussi.
«Avec M. Philippon, j'ai tout de suite ressenti un bon feeling. Avec un éducateur, c'est simple : le contact est là ou pas, tu ne comprends pas vraiment pourquoi. Pour le foot, j'ai toujours eu confiance en mes qualités techniques. Sans doute que je me suis reposé là-dessus et que ça ne m'a pas fait que du bien [Franck Tabanou a dû quitter le centre de formation du Havre en 2006, ndlr]. M. Philippon m'a aussi parlé de foot : il m'a notamment demandé de me pencher sur ma capacité à accélérer le jeu. J'aimais sa manière de me parler. Je comprenais que je l'intéressais. Je ne sais pas si j'étais son chouchou. Bon, j'ai envie de vous dire que non, mais vu que tous les autres [adolescents du centre] passaient leur temps à dire que je l'étais, j'ai fini par me poser des questions [sourire].
«Il y a une expression qui revenait tout le temps quand il me parlait dans son bureau : "A bon entendeur." Je m'en rappellerai toujours. Ça voulait dire : si tu comprends ce que je viens de dire, tu passeras des paliers. Tu progresseras. Tu te prouveras que tu sais faire telle ou telle chose. Une f