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La flotte de l’Ocean Race se fait furtive face aux pirates

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Tour du monde . Les bateaux qui remontent vers Abou Dhabi doivent traverser une zone très dangereuse. L’organisation a limité les risques.
publié le 21 décembre 2011 à 0h00

Cette deuxième étape de la Volvo Ocean Race, course autour du monde en équipage et avec escales, aura vraiment donné du fil à retordre aux organisateurs. L’étape qui mène actuellement les six monocoques du Cap (Afrique du Sud) à Abou Dhabi passe inévitablement par la partie de l’océan Indien où maraudent de nombreux pirates somaliens. A quelques jours de l’arrivée dans la zone critique, chacun se prépare à vivre une situation inhabituelle pour un marin.

Positions. «Les organisateurs ont fait appel à Dryad Maritime, une agence de renseignements, pour sécuriser l'étape et mettre en place une manœuvre de substitution afin que les bateaux et les marins arrivent à bon port sans embûches, explique Emmanuel Villers, spécialiste de la sécurité militaire. L'agence est très sérieuse.» Mais comment traverser sans risques un endroit qu'il qualifie de zone de guerre ? Les organisateurs ont instauré une zone furtive qui couvre une bonne partie de l'océan Indien, de Madagascar aux côtes somaliennes et jusqu'au golfe Persique. A partir de demain, les monocoques devront passer en mode furtif. C'est-à-dire qu'ils cesseront de donner leur position exacte et qu'ils seront les seuls à connaître leur port de destination, terme d'une mini-étape qui rapportera 80% des points. Ensuite, ces bolides de 70 pieds seront embarqués (sans les marins) sur une barge armée jusqu'aux dents. Destination : un autre port situé à une journée de mer d'Abou Dhabi. Les bateaux seront