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Libération
Décryptage

Matchs truqués : le Calcio récuré ?

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Débutée en juin, une enquête a mis au jour l’organisation d’un réseau mafieux international.
publié le 27 décembre 2011 à 0h00

L'affaire des matchs truqués dans le foot italien, instruite au palais de justice de Crémone (Lombardie), a franchi un nouveau cap. Depuis les premières convocations mi-juin avec 44 personnes mises en examen par le juge Guido Salvini, les enquêteurs se sont plongés dans un travail de fourmi interminable. le but : dénouer les 612 pages énigmatiques de l'ordonnance judiciaire rebaptisée «Last bet» («le dernier pari»). Si, malgré le travail du magistrat, les paris clandestins ont continué sans encombres le juge d'instruction a, cette fois, été servi par la providence puisque preuve est aujourd'hui faite que l'organisation mise à jour est une «holding» avec des ramifications dans le monde entier.

Un joueur «Monsieur Propre»

C'est une absurde histoire de somnifères versés à la mi-temps dans le verre de ses coéquipiers par Marco Paoloni, un joueur de Crémone, qui avait tout déclenché (Libération du 17 juin). Le comble, c'est que ce match contre la Paganese (Nocera près de Salerne) de novembre 2010 avait tout de même été gagné par Crémone… Aujourd'hui, c'est l'honnêteté d'un défenseur de Gubbio (un modeste club toscan qui évolue en Serie B), Simone Farina, véritable héros si l'on en croit les commentaires sur sa page Facebook, qui permet à l'enquête de faire un bond en avant.

Avant un match de Coupe d'Italie le 30 novembre contre Cesena, Farina est approché par Alessandro Zamperini, un ancien joueur de Serie B et de la même promotion jeunes de la Ro