Comme sa camarade de l’équipe de France spécialiste du slalom Nastasia Noens, la géantiste Anémone Marmottan revient de blessure. En mars, après avoir contribué à donner à la France le titre de championne du monde de géant parallèle à Garmisch-Partenkirchen (Allemagne), la jeune fille a vu, à 23 ans, sa progression arrêtée net à cause d’une chute en préparant une épreuve de Coupe d’Europe.

Comme elle s'en souvient, Anémone Marmottan était alors en pleine euphorie. «Je restais sur de beaux événements [11^e aux JO de Vancouver, 14^e aux Mondiaux à Garmisch, ndlr] et quelques belles places qui me laissaient espérer encore mieux. Et puis il y a eu cette chute. J'ai tout de suite su que c'était grave, surtout à cause de la douleur immédiate lorsque la spatule d'un de mes skis est venue frapper mon tibia.» Ce premier diagnostic est exact. La skieuse de Bourg-Saint-Maurice (Savoie) est relevée avec un tibia cassé et un péroné dans le même état.

«La blessure, je connaissais déjà, pour m’être payé deux ruptures des ligaments croisés antérieurs des genoux. Une première fois en 2001 et une autre en 2006. Le ski est un sport où la blessure est tellement inévitable à un moment ou à un autre qu’il vaut mieux ne pas y penser. Mais quand elle arrive, c’est quand même brutal. On est là pour se faire plaisir et, une seconde après, tout s’arrête. C’est étonnant à quel point on comprend vite - ou le corps - la gravité d’une blessure. Non seulement la saison est te