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Jules-Verne : Peyron veut éviter la faute d’Açores

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Voile . «Banque populaire V» est en avance sur le record de Cammas, mais doit maintenant contourner par l’ouest l’anticyclone atlantique.
publié le 3 janvier 2012 à 0h00

Marcel Van Triest, le routeur à terre du maxi-trimaran Banque populaire V, avait prévenu : la remontée de l'Atlantique allait être le moment délicat pour Loïck Peyron et son équipage dans le Trophée Jules-Verne. L'an dernier, Franck Cammas, lors de son tour du monde record, avait bénéficié de conditions exceptionnelles lui ayant permis de tracer en route directe vers Brest. Dans la perspective de faire une route plus longue, Peyron devait donc accumuler une avance conséquente avant l'Atlantique Nord pour espérer battre les quarante-huit jours du record établi par Groupama 3. Pari réussi pour l'instant. Hier, au 41e jour de navigation, Loïck Peyron comptait toujours près de 1 000 milles nautiques d'avance sur Cammas, à temps de course identique.

«Sommeil». Curieusement, en regardant sa route, le maxi-trimaran semble plutôt se diriger vers New York que Brest. Un trajet destiné à contourner par l'ouest un très vaste anticyclone des Açores. Ce choix a dû soulager un équipage très affecté par la chaleur étouffante qui régnait à bord et la violence de la navigation au près. «Les derniers jours, nous étions au reaching [allure qui permet de remonter au vent, ndlr]. Malgré la chaleur qu'il faisait, on avait dû fermer tous les hublots. Avec le manque d'aération, ce n'était pas évident avec les mouvements du bateau un peu brusques, on se tenait au bord de la bannette et on avait beaucoup de mal à trouver le sommeil, expliq