Abord de Banque populaire V, Loïck Peyron devrait franchir la nuit prochaine la ligne d'arrivée du Trophée Jules-Verne et améliorer de plus de deux jours le record du tour du monde en équipage. Analyse en trois interviews d'une circumnavigation express.
1. Un équipage rodé et soudé
Jean-Baptiste Epron était à bord d'Orange (2002) et Orange II (2005) quand Bruno Peyron a battu le record du Jules-Verne. Il évoque l'organisation du Banque populaire du frère de Bruno, Loïck Peyron :
«L'équipage a très peu changé entre la prise en main par Pascal Bidégorry [le premier skippeur de ce bateau, ndlr] et celle de Loïck Peyron. L'idée est de composer un équipage où une douzaine de corps de métiers sont représentés. Car il faut à bord quelqu'un capable de stratifier, dépanner un moteur, réparer les voiles, les winchs, gérer l'avitaillement pour 14 marins qui vont vivre en autonomie totale.
«Au côté de Loïck Peyron, skippeur, Jean Vila, son navigateur, est un ancien de la Volvo Ocean Race [course autour du monde en équipage avec escales, ndlr]. Il sait faire une analyse fine de la météo, en binôme avec le routeur à terre, Marcel Van Triest. Il y a trois équipes de quart, avec chacune un chef de quart (Stève Ravussin, Fred Le Peutrec, Jean-Baptiste Le Vaillant). Ceux qui, comme Le Peutrec, ont déjà participé au Jules-Verne [il l'a remporté avec Cammas l'an dernier] apportent une sérénité à l'équipage et surtout au