Quel que soit le domaine, les statistiques de Roger Federer sont toujours un peu dingues. Ainsi, le Suisse n'a jamais abandonné lors des quelque 850 matchs qu'il a disputés depuis ses débuts professionnels, en 1998. Et il n'a déclaré forfait que deux fois avant d'entrer sur le court. La première, c'était à Bercy en 2008. La seconde, c'était vendredi, avant de rencontrer Jo-Wilfried Tsonga en demi-finale du tournoi de Doha. «Je suis désolé. Mon dos m'avait fait mal au deuxième tour et je n'ai constaté aucune amélioration aujourd'hui. J'ai disputé deux matchs malgré la douleur et je ne pense pas qu'il fallait prendre plus de risque. C'était donc la bonne décision», s'est excusé le Suisse, qui restait sur trois tournois gagnés fin 2011 (Bâle, Master 1000 de Paris et Masters de Londres).
Roger Federer était tenant du titre au Qatar. Son successeur au palmarès sera français. Car samedi en finale, Jo-Wilfried Tsonga affrontera Gaël Monfils, qui a littéralement désossé un petit Rafael Nadal en deux sets : 6-3, 6-4. Les joueurs qui osent attaquer Rafael Nadal sur la diagonale de coup droit de l'Espagnol sont de deux genres : candidats au suicide ou en pleine bourre physique et en pleine confiance tennistique. Comme Novak Djokovic l'an dernier, le Gaël Monfils de vendredi ressortit de la deuxième catégorie. Jeudi, après avoir explosé le Serbe Viktor Troicki en quart de finale, il livrait sur sa forme un diagnostic qu'on pouvait tout aussi bien lire comme un autoportrait sans