Les records sont faits pour être battus. C'est ce que disent en général ceux qui viennent de perdre le leur. Et c'est aussi ce qu'affirment avec humilité ou prudence ceux qui viennent d'en établir un. Ainsi, après avoir amélioré de deux jours et dix-huit heures celui du Trophée Jules-Verne à bord du trimaran Banque populaire V avec ses 13 hommes d'équipage, Loïck Peyron le philosophe n'a pas manqué de souligner qu'il aurait sans doute été possible de faire mieux... mais aussi beaucoup moins bien. Car, dans ce genre d'aventure au long cours, les aléas sont nombreux.
La météo
Bruno Peyron, le frère aîné du nouveau recordman et qui fut le premier à établir une marque dans cette épreuve en 1993 en un peu moins de 80 jours, a rappelé qu'il faut mettre bout à bout un certain nombre de paramètres pour flirter avec l'excellence. «Il n'y a pas de hasard. Pour réussir ce genre de record, il faut faire du bon boulot en amont, mais aussi une fois sur la mer. Il faut aussi savoir profiter des opportunités météorologiques qui se présentent, sachant qu'il est très rare de mettre bout à bout six partiels (1) de fenêtre météo optimum. Il y a donc une grande part d'expérience qui entre en ligne de compte. On peut aussi appeler ça le talent», rappelait le grand frère alors que Loïck Peyron venait de couper la ligne, vendredi soir, après 45 jours, 1 heure et 42 minutes de navigation plein pot.
Le bateau
Extrapolant sur une éventuelle amélioration du nouveau record, Loïck Peyron soulignait les cap