L’ancien sélectionneur français Daniel Costantini confiait quelques minutes avant le match inaugural des Bleus à l’Euro que deux joueurs étaient véritablement indispensables dans le groupe de Claude Onesta : le gardien, Thierry Omeyer, et le meneur, Nikola Karabatic. Hier, aucun des deux n’a évolué à son niveau face à l’Espagne. Et, presque logiquement, les Bleus ont perdu (26-29).
Avec un total famélique de trois arrêts (12% de ballons sauvés), Omeyer n'a pas eu son rendement habituel (autour des 37%). Plus qu'au tir (3 sur 7), c'est dans le jeu que Karabatic a péché, rendant six ballons aux Espagnols, qui ont multiplié les montées de balle rapides en première période. Les Français étaient pourtant conscients des difficultés posées par une défense atypique, jouant avant tout sur l'anticipation et l'interception. Ils avaient payé pour savoir, l'an passé au Mondial suédois, quand les hommes de Valero Rivera leur avaient remonté six buts en quelques minutes, pour décrocher le nul. Encore une fois, les Bleus n'ont pas réussi à se dépêtrer du piège. «Sur ce match, un autre résultat qu'une défaite aurait été un hold-up, souriait Claude Onesta. On l'aurait pris hein, mais on ne nous l'a pas proposé !»
«Mal gérée». A l'entendre, le sélectionneur des Bleus a vu la défaite arriver depuis quelques jours. «C'est la suite logique de notre préparation. On a eu du mal à mettre du rythme lors des deux matchs contre la Norvège [disputés avant l'Euro, ndl