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Libération

Dinart, pour l’amour des cachous

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Le handballeur français, maître défenseur à l’échelle mondiale, est parvenu à transformer ce poste a priori austère en spécialité éminemment jouissive.
publié le 20 janvier 2012 à 0h00

Au bar des amis, il y a deux écoles quand il s’agit d’analyser l’atout principal de l’équipe de France de hand : sa défense. Ceux qui n’y voient qu’une bataille rangée propre à faire passer un ruck de rugbymen pour une aimable confrontation de poètes. Et ceux qui le perçoivent comme un ballet synchronisé au millimètre, une forme d’art dont la beauté ne se révèle qu’aux plus attentifs. Il faut pour cela lâcher la balle des yeux et se focaliser sur la zone qui va de la ligne des 6 m aux pointillés des 9 m. A l’intérieur, 7 ou 8 gaillards toisant les 2 m et affichant le quintal sur la balance.

Archiviste. C'est là que, pendant 60 minutes, se décide le sort d'une rencontre. «L'attaque peut te permettre de gagner un match, mais c'est la défense qui te fera gagner des titres, résume l'entraîneur adjoint de l'équipe de France, Sylvain Nouet. L'attaque est très aléatoire, elle est liée à la confiance, à la réussite. La défense, elle, est plus "facile" à mettre en place.» Il faut pourtant un sacré travail pour se coltiner les gabarits de plus en plus imposants (et habiles techniquement) qu'offre le handball : des arrières qui envoient des tirs de 11 ou 12 mètres, des pivots aux mensurations de piliers, mais capables d'attraper un ballon au ras du sol…

Le boulot de défenseur s'est spécialisé. Le maître de la discipline est un Français de 35 ans, Didier Dinart. Il a expliqué au Monde avoir longtemps été un défenseur «con». Comprendre :