Nikola Karabatic a raté son début de championnat d’Europe. Imprécis au tir (28% de réussite avec un atroce 3 sur 15 lors de la défaite de vendredi 23-26 contre la Hongrie), impuissant dans le jeu : l’arrière français, pour la première fois d’une carrière déjà décennale, passe au travers lors d’une grande compétition.
Sur le parquet, le gaillard de 27 ans s'expose toujours autant aux mandales adverses. Mais en dehors, c'est rideau. La star montpelliéraine, élue meilleur joueur du monde par la fédération internationale en 2007, donne très peu à voir de lui-même. Un mélange de réserve naturelle et de ce hand professionnalisé dont il est le principal ambassadeur. Du coup, Karabatic, ce sont les autres qui en parlent le mieux. Après le match d'ouverture contre l'Espagne (défaite 26-29), où il n'a inscrit que 3 buts et rendu 6 ballons aux adversaires, son sélectionneur Claude Onesta a temporisé, misant sur une montée en puissance de ce diesel : «Ces débuts poussifs, ce n'est quand même pas inhabituel chez lui. Il a besoin d'enchaîner les matchs.» Réponse polie de l'intéressé : «C'est l'avis de Claude. Moi, je me sens bien physiquement.»
«C'est dur». Demeurait l'impression d'une absence de spontanéité dans son jeu. Ce manque de confiance qui force à se rapprocher des cages et à défier systématiquement la défense. «C'est le problème des joueurs forts, qui, quand ils partent à l'arrêt, ont tendance à forcer les passages, jugeait Onesta. I