Cela faisait plus d’un an que la petite Tessa Worley n’avait gagné un slalom géant. La dernière fois, c’était à Semmering fin 2010 lorsque la Française avait aligné sa troisième victoire d’affilée. Avant de connaître un long tunnel en 2011 jusqu’à sa 3e place à Lienz (Autriche) il y a un mois. Samedi, la skieuse du Grand-Bornand (Haute-Savoie) a retrouvé sa force en remportant le géant de Kranjka Gora, en Slovénie, devant l’Italienne Federica Brignone et l’Allemande Viktoria Rebensburg, leader de la spécialité. La première victoire française cette saison.

Hémisphère. La seule concurrente qui aurait pu empêcher Tessa d'empocher la sixième victoire de sa carrière, l'Autrichienne Elisabeth Görgl, a chuté. «Ça fait du bien. C'était une course comme je les aime, difficile, a expliqué Worley, 22 ans, visiblement soulagée par cette victoire tant attendue. Au départ, il y avait un peu de tension. Je savais que Pierre-Yves [Albrieux, son entraîneur, ndlr] avait tracé quelque chose de bien tournant, de bien exigeant.»

Née de mère française et de père australien, Tessa a vécu plus d’hivers que les autres, trimballée d’un hémisphère à l’autre sur les pistes de ski où ses parents sont instructeurs. Ce n’est qu’à 8 ans qu’elle découvre l’été au Grand-Bornand, époque à laquelle ses parents se séparent. Elevée au ski comme on apprend à marcher, la jeune fille va faire ses armes jusqu’à devenir celle qui mettra fin à une longue période de di