Cassius Clay, alias Mohamed Ali, vient de célébrer son anniversaire à Louisville, dans le Kentucky, où il est né le 17 janvier 1942. A 70 ans, c’est un homme fatigué au-delà de son âge, esquinté par des combats de trop et diminué par la maladie de Parkinson. Pourtant, l’ancien champion du monde des poids lourds, le provocateur qui fut parfois insupportable fascine toujours, suscite le respect et encourage les écrivains, les biographes ou les photographes à revisiter l’immense carrière qu’il a prolongée bien au-delà des cordes du ring.
Mohamed Ali fait partie de ces légendes pour lesquelles le sport fut un prétexte et que l’on ne peut ou ne veut oublier. Il est l’illusion d’un rêve. Il y a d’ailleurs longtemps que le boxeur limite ses apparitions en public aux seules grandes occasions. Ainsi, lorsqu’il fut le dernier porteur de la flamme aux Jeux olympiques d’Atlanta en 1996. Ou il y a deux mois, lorsqu’il s’est rendu, entouré de ses proches, aux obsèques de Joe Frazier, l’un de ses rares bourreaux. Ali a choisi de passer les dernières années de sa vie sous le soleil de l’Arizona, ignorant les hommages qui lui sont régulièrement rendus. A l’approche de son soixante-dixième anniversaire, ils ont pourtant fleuri plus que jamais, comme en un dernier rendez-vous avec une légende vivante.
Méthodes peu orthodoxes
Le GOAT (Greatest Of All Time) - qui fut le plus gros livre jamais publié (34 kilos), à la mesure du monument auquel il entendait rendre hommage - a