Sylvain Nouet, l’entraîneur-adjoint, revient sur l’Euro raté de l’équipe de France de handball.
Quel est votre sentiment à la fin de cette quinzaine ?
Qu’on n’a pas capitulé. Ça a été un Euro très compliqué. Je pense qu’on a bien fait ce qu’on avait à faire, avec les moyens du moment.
La défense, habituel point fort de l’équipe, est passée au travers…
Toutes les nations nous jouent désormais très bien. Elles nous écartent au maximum, libèrent les couloirs, et jouent dans ces espaces. Sur cet Euro, on n'avait pas les qualités physiques et les ressources mentales pour bien mettre en place notre défense traditionnelle en 1-5 [un joueur avancé, et cinq autres en retrait, ndlr]. C'est peut-être le moment de se rassurer sur quelque chose de plus compact. A ce niveau, il y a eu des choses intéressantes lors du match contre l'Islande (29-29 mercredi). Pour le futur, il faut réfléchir à une défense beaucoup moins éclatée : une base de 0-6, mais avec des joueurs qui montent et piègent les adversaires.
Didier Dinart est la clé de ce système, mais il a semblé en-dedans…
A partir du moment où il a un genou en bois… Il se retrouve en difficulté sur tous les débordements vers son genou gauche. Si on vient l’aider, on se découvre ailleurs, et si on ne vient pas, on se fait transpercer.
Qu’est-ce qui sera le plus compliqué à remettre en place ?
Il y a beaucoup de chantiers. On a été imparfaits dans tous les domaines. Il ne faut pas tout révolutionner, mais il y a certainement pas mal de choses à repréciser. En attaque, il faut redonner du sens à tout ce que l’on fait. On fait pour faire, mais on a oublié ce qu’on cherche. On avait tellement l’habitude d’avoir des individualités très fortes que même dans l’à-peu-près, ça marchait.
L’échec sportif peut-il mettre l’entente du groupe en péril ?
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