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Analyse

Blanc-Le Graët, trêve sur le contrat

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Le sélectionneur des Bleus et le président de la fédération de foot, qui ne veut pas s’engager à le maintenir en poste avant l’Euro, ont mis leur conflit en sourdine. Mais rien n’est réglé.
publié le 28 janvier 2012 à 0h00

Les deux hommes ont calmé le jeu, bricolant un communiqué commun, jeudi, comme on siffle la fin de la récréation : «Le président de la Fédération française de football, Noël Le Graët, et le sélectionneur, Laurent Blanc, ont pris acte de leur divergence d'appréciation sur le moment d'entamer les discussions liées à un éventuel renouvellement de contrat et sont convenus de ne plus faire aucun commentaire sur la question.» Les dernières flèches dataient de dimanche dernier, quand Le Graët est venu disputer son match à l'extérieur (le plateau de Canal +) pour marteler son antienne : Blanc est prolongé de deux ans «à la condition claire» que les Bleus atteignent au minimum les quarts de finale de l'Euro 2012 (1). En face de lui : les journalistes de Canal, Pierre Ménès et Christophe Dugarry, notoirement sensibles à la cause d'un Blanc qui aimerait, lui, prolonger son bail jusqu'au Mondial 2014 avant le début de l'Euro, le 8 juin, c'est-à-dire indépendamment du résultat des Bleus en Ukraine. Communiqué commun ou pas, l'affaire est une véritable bombe à retardement au sein des Bleus.

Comment Laurent Blanc a-t-il joué le coup ?

En envoyant les copains occuper le front médiatique : Pierre Ménès dès la mi-décembre, Dugarry aujourd’hui, d’autres dans l’intervalle. Tous se font les prosélytes du «confort nécessaire» (il faut entendre un contrat long) dont doit bénéficier un sélectionneur quand il cornaque ses troupes lors d’une phase finale, ce qui ress