«Aterme, la mort du sport est programmée si les autorités sportives et publiques ne se mobilisent pas.» Diable, de quoi parle-t-on ? Du dopage ? De l'argent fou ? Non : d'un cancer autrement plus dangereux, selon l'Institut de relations internationales et stratégiques (Iris), qui vient de publier un livre blanc, Paris sportifs et corruption : comment préserver l'intégrité du sport (1). Les matchs vérolés par des organisations criminelles internationales gagnant ou blanchissant des sommes pharaoniques en pariant en ligne sur des sites asiatiques : voilà l'angoisse majuscule du mouvement sportif. Nonobstant la difficulté de cerner la réalité d'un phénomène par nature clandestin, le livre blanc de l'Iris propose une plongée édifiante dans le monde d'un sport tout pourri. Et permet d'établir les sept commandements du parfait corrupteur.
L’histoire tu regarderas
Au XVIIIe siècle en Angleterre, on pariait déjà sur les courses d'aviron. A la même époque et dans le même pays, «les lois du cricket et du golf auraient été codifiées afin de résoudre les disputes liées aux paris», souligne le livre blanc. Dont l'un des auteurs, David Forrest, a exhumé un article de 1774 critiquant l'évolution du cricket, perverti par le «jeu excessif». L'an 0 du calendrier de la magouille moderne pourrait correspondre à l'année 1919, lorsque les meilleurs joueurs de l'équipe de base-ball des White Sox de Chicago balancèrent les World Series c